La vallée creuse
2020
Ensemble de 38 dessins graphite sur papier Arches 65x110 cm - 65x55 cm - 100x130cm - 33x50cm - 150 x 65cm
La vallée creuse est une région désertique et mystérieuse, d’où toute forme de vie semble s’être retirée. De multiples traces de présences végétales et animales sont encore visibles. L’empreinte de l’être humain est marquée par son exploitation de ressources, et ses déplacements ont tracés des chemins aux ramifications complexes. La vallée creuse est composée de 38 dessins au graphite sur papier. A la manière d’un voyage, on traverse une terre nue qui révèle par ses creux, ses reliefs et ses textures l’ensemble des forces vives qui se sont exercées sur elle et l’ont façonnée.





































Données personnelles
2019
300 images digitales dimensions variables
Les photos stockées dans nos smartphones, dont nous diffusons une partie à nos contact, sont au cœur de notre rapport à l’image à l’ère numérique. Elles constituent une mémoire visuelle de l’utilisateur et, quand elles sont partagées, participent à définir son identité au sein du collectif. A ce titre leur modification est facilitée pour les faire correspondre à l’image de soi que l’on veut donner. Données personnelles est un don des photos de l’artiste, sans distinction de notions de public et de privé. Mélangées par retouche numérique pour provoquer une intensification du réel, l’ensemble nous plonge dans une atmosphère étrange, proche du songe et de la sensation. les identités y sont fluides et le temps discontinu : les algorithmes de localisation de lieu, d’heure locale et de reconnaissance faciale deviennent inopérants et les images nous révèlent leur rôle primordial et sans cesse à l’œuvre: celui de retenir les fantômes près de nous.
L’ensemble des images de Données personnelles ont fait l’objet d’une publication de 212 pages, au format 13x20 cm.












Dos
2016
céramique, broux de noix 70x40x40 cm
Une empreinte de dos, de la nuque au coccyx. Sorte de mue en argile modifiée, tordue, dont les muscles sont en pleine tension. Brisées au cours de sa transformation, les deux parties du dos ne semblent tenir que sous la pression entre le plan vertical du mur et le plan horizontal du sol. Ni complètement dressé, ni tout à fait couché: un état d’entre-deux à l’équilibre précaire.



La foule
2018
Argile et transfert sur papier dimensions variables
Les pieds d’une personne démultipliés en une foule de pieds d’argile. D’une épaisseur fine comme une peau, ils contiennent des amas d’images d’un aspect proche de l’organique. Les pieds, laissés crus, sont d’une extrême fragilité: leur destruction partielle ou totale est acceptée. Des tirages réguliers viennent s’ajouter aux débris, et maintiennent l’installation à la limite de sa disparition complète.




Chaque formes détruites
2016
Transfert réhaussé à la mine de plomb sur papier 100 x 120 cm / 100 x 100 cm / 70 x 100cm
Une dégradation par solvants d’images éparses ; archives, livres d’histoire, images de films, photos anonymes. Par ce processus ce déliquescence les images révèlent leur pleine puissance d’apparition. Comme si l’on pouvait deviner dans la cendre la trace de chaque forme détruite. Comme si des manques, des oublis, de nouvelles images pouvaient surgir.



Atomes de silence
2015
Céramique dimensions variables
«Patience, patience, Patience dans l’azur! Chaque atome de silence Est la chance d’un fruit mûr !...» Paul Valéry
Des graines façonnées à la main, l’une après l’autre, de- puis des blocs d’argile. Un geste patient et minutieux; un temps passé à donner une apparence féconde à une ma- tière passée par le feu, sèche et stérile.


Nuits partagées
2016
Impression jet d’encre et papier chromolux contrecollé sur bois dimensions variables
Des fragments de photos appartenant à différents individus. Ces aperçus d’instants de vie intimes coexistent avec des surfaces sombres, agissant comme espaces lacunaires d’un tout impossible à reconstituer. À chaque nouvelle installation la disposition d’ensemble est modifiée: des photographies sont ajoutées, d’autres enlevées, pour n’être parfois réduite qu’à une seule image.




Les vies immobiles
2015
Ensemble de 12 dessins, fusain sur papier Arches, 76x56cm
Les vies immobiles donnent à voir une interzone en déshérence. À la fois espace urbain et décors de cinéma, l’être humain y est absent. Il n’existe que par ses empreintes ou les indices de son retrait. Au sein de ces espaces laissés vacants, de micro évènements interviennent : effondrements, silencieuses métamorphoses, brouillages des repères de temps et d’espace.








Le revers du vêtement
2015
céramique, peinture au pigment 60 x 42 x 40 cm
D’abord pensé comme un manteau déposé au sol que l’on aurait négligemment posé au sol, le revers du vêtement s’est épuré au cours de sa réalisation. Son aspect final est celui d’une membrane épaisse, obscure et luisante, qui semble soulevée par un souffle intérieur.


Coupe de sequoia
2014
Coupe de séquoia se réfère à la scène du jardin des plantes de La Jetée de Chris Marker, et à la scène de la forêt de Redwoods du film Vertigo d’ Alfred Hitchock. Deux fictions où les repères de temps sont inversés: l’un vers un futur qui n’est pas encore, l’autre vers un passé qui n’a jamais été. Le dessin fait apparaître des cernes irrégulières. Elles se croisent, s’effacent par endroit, et figurent un temps dissolu, imprévisible.

